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L'histoire d'une vie

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Si je te parle aujourd'hui du mal qui me détruit

C'est que mes forces pour le cacher se sont évanouies

Ces années de souffrance ont eu raison je crois

De ce jeune homme robuste que j'étais autrefois

 

J'ai eu un rêve jadis et il était pour moi

Ma seule raison de vivre, le seul guide de mes pas

Mais un jour, épuisé, j'ai du me résigner

A détourner les yeux de mon monde enchanté

 

Terrassé par le chagrin de ce bonheur enfuit

J'ai recherché ailleurs  une nouvelle énergie

Un décor imaginaire, des  amis inventés

Etaient les seuls moyens de me réconforter

 

Pour découvrir ainsi des poussières de bonheur

J'ai du développer de nombreux petits capteurs

Et mettant bout à bout ces moments d'évasions

J'ai bien cru compenser cette grande désillusion

 

Mais un autre problème pointa à l'horizon

A défaut de m'aider, ces capteurs d'émotion

M'ont rendu vulnérable et extrêmement fragile

A la moindre parcelle de sentiment futile

 

Confronté à l'amour, à l'amitié profonde

Mon armure de chevalier, à l'instant, s'effondre

Vient alors s'ajouter à mes bien tristes pensées

Celle de ce bonheur lointain d'un pays enchanté

 

Pour éviter alors ces moments destructeurs

Je m'oblige à chercher des instants de malheurs

Je m'isole, je m'enferme, je verrouille mes volets

Pour me mettre à l'abris de mes douces pensées

 

Des années de souffrance, des années de tristesse

A cacher cette douleur, a masquer ma détresse

Convaincu qu'un jour enfin je retrouverai

Ce bonheur que jadis j'avais tant approché

 

Puis un jour de courage, je me suis mis en tête

De me remettre en route pour achever ma quête

Je ne sais pas pourquoi j'éprouve un tel besoin

De rechercher ailleurs l'issue de mon destin

 

Pourquoi suis-je habité par cette passion extrême

De croire en l'existence de cette personne lointaine

Un jour je la trouverai et je saurai enfin

Que tous mes rêves d'enfant n'ont pas été en vains

 

Pourquoi croire encore à ces anciennes pensées

Alors que j'ai  tout ce qu'un homme peut rêver

Plus je cherche à savoir et plus c'est évident

On ne peut pas détruire le rêve d'un enfant

 

Puis un jour au détour d'un couloir

J'ai croisé celle que je ne croyais plus voir

J'ai revu au fond de ses yeux cette étrange lueur

Qui avait su jadis faire palpiter mon cœur

 

Alors l'enfant qui était en moi s'est réveillé

Pour terminer la bataille qu'il avait commencé

Pour franchir cette porte et remporter enfin

Ce combat qu'il mène dans sa tête chaque matin

 

Il veut se prouver qu'un jour il eu raison

De croire aux fondements de sa profonde passion

Et que ces années de lutte contre sa solitude

Aboutissent enfin sur une certitude

 

Et tant qu'il n'aura pas vécu ce rêve tant convoité

Il ne pourra profiter de la vie qu'il a en réalité

Il restera certain qu'un jour, il aurait pu sûrement

Accéder à la cime d'un épanouissement

 

Et plus il attend pour assouvir son rêve

Et plus il est en proie à la peur qui le crève

D'avoir à vivre avec cette infinie douleur

De penser qu'il aurait du tenter ce grand bonheur

 

Et quand bien même à terme il essuie un échec

Il aura été jusqu'au bout de sa très longue quête

Et le bonheur d'avoir mené à bien ses idées

Lui redonnerait un peu de sa personnalité

 

Pourquoi ai-je eu l'occasion de m'approcher

De ce qui, à mes yeux, était inespéré

Et qu'au seuil de cet édifice de lumière

Se dressent d'infranchissables barrières.

 

Un jour, du doigt, J'ai effleuré ce bonheur

Mais j'ignorais que le prix en fut le malheur

En effet, aujourd'hui elle s'efface

Car je n'ai pu l'entraîner dans mes traces

 

Il est donc logique que son regard s'enfuie

Car l'envie la ronge et la douleur la détruit

Préférant surmonter un moment  une peine effrayante

Qu'avoir à supporter une douleur lancinante.

 

Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux lui en vouloir

J'espère simplement qu'un jour, au travers d'un miroir

Je verrai son visage et je pourrais alors

L'emmener vers des lieux où elle m'aimera encore

 

Ce bonheur ne pourra que m'être donné

Car je n'ai plus la force à ce jour d'aller le chercher

Le seul combat que je puisse mener aujourd'hui

C'est de lutter contre un malheur qui me détruit

 

Si la vie est ainsi faite de hauts et de bas

Je renonce à lutter pour poursuive le combat

Car si grands puissent être les moments de bonheur

Ils restent très fragiles face aux problèmes de cœur

 

La vie est ainsi faite qu'il faut toucher le fond un jour

Pour savoir réellement ce que veux dire "amour"

Mais cette découverte a un prix à payer

C'est de rester au fond et ce, à tout jamais

 

Ma vie s'achève ici, mon rêve s'en est allé

J'ai consacré ma vie pour le réaliser

Mais la douleur triomphe de mon courage fougueux

Que j'avais étant jeune quand je levais les yeux

 

Adieu mes rêves d'enfant, Adieu mes évasions

Je ne peux plus vous suivre, votre pas est trop long

La quête de mon pays imaginaire s'arrête ici

Car elle seule connaissait le chemin qui y conduit

 

Mais la douleur me gagne et la souffrance m'abat

Je ne puis supporter l'idée qu'un jour loin de moi

Un autre individu, se croyant chevalier

Porte sur elle  le regard d'une conquête achevée

 

Maudit soit cet homme qui ne saura jamais

Ce qu'il y a dans son cœur, ou même qui elle est

Je garde ce secret au plus profond de moi

Comme une ombre, un fantôme que je ne reverrai pas

 

J'entreprends aujourd'hui de refaire sa conquête

De bouleverser ma vie pour achever ma quête

Mais je ne peux m'empêcher de penser quelque part

Qu'avant que je revienne, il sera bien trop tard

 

Je pars alors perdant dans cette lutte sans fin

Mais je dois l'achever car tel est mon destin

Un jour je serai seul et je pourrai alors

Retrouver cet espoir de la voir quand elle dort

 

Mais un autre que moi l'aura invité à partager sa vie

Elle aura accepté qu'il lui apporte du répit

Un peu plus de tendresse que ce souvenir usant

L'aidant à oublier qu'on aurait pu être amants

 

Et quand je m'approcherai avec mes mains tendues

Lui offrant alors ma vie et tout ce que je fus

M'accordant un sourire Elle me dira tout bas

Je ne veux plus changer, j'ai trop souffert déjà

 

Alors je m'en irai et tout sera fini

Ma vie, mon cœur, mes rêves tout sera alors détruit

Il ne me restera plus qu'à faire l'ultime effort

De me faire accepter dans un monde de morts

 

Je l'aimerai le temps qu'il me reste à vivre sur terre

Et quand je ne la verrai plus de mes yeux de chair

Je reviendrai des cieux pour suivre ses pas

Et lui faire découvrir un monde bien à moi.

 

Je n'ai plus la force de tout recommencer

Et si je n'ai pas la certitude que je me suis trompé

Je resterai en proie à cette puissante conviction

Qu'elle fut, dans mon livre, la dénommée "Marion"

 

 

 

 

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